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Vivre leur Villes
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  • Deux ethnologues en herbe partent se faire les dents 6 mois en Afrique suivis de 6 mois en Amérique du Sud. L'objectif : faire un reportage sur les conditions d'habitat des nouveaux arrivants urbains.
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26 mars 2010

A l'Ouest rien de nouveau... ou presque

Il y a quelques jours, nous nous apprêtions à prendre le plus long et le plus insolite des trajets de notre courte vie. De la même façon, nous nous sommes préparés à vivre un épisode de notre voyage qui restera sans doute un moment clef de l’expérience.

C’est exactement le 14 Mars, à 3h45 du matin, après avoir dépensé nos derniers CFA autour de dernières bières partagées avec d’autres voyageurs d’un temps, que nous avons envolés de Cotonou. Pour que la transition soit meilleure l’avion a d’abord fait escale à Lomé pour un dernier au revoir à l’Afrique noir. Cinq heures plus tard, soit 9h pour nous, petite pause du côté de Casablanca afin cette fois-ci de nous accoutumer peu à la température et nous faire oublier que nous sommes “les blancs”. A 13h, nous nous sommes, cette fois-ci pour de bon, élevés du sol africain, avec évidemment une dernière pensée pour tout ce qu’il nous a offert.

Un petit dodo et, deux heures et demi plus tard nous voilà en Europe. Evidement, nous avons choisis l’Espagne, d’abord pour son climat (il devait faire 10 degrés, rate) puis pour sa langue ( il a fallu que la vie nous fasse rencontrer une amie de la fac de Nanterre, encore raté). 

Pour ceux qui ont eu la chance de passer par l’aéroport de Madrid, vous visualiserez sans doute très bien ce qui va suivre.

Nous avons erré durant sept heures dans ce gigantesque quadri-bâtiment. Qu’avons-nous alors fait dans ce temple de la technologie matérielle ? Pour ne pas vous mentir, on a d’abord bien galéré pour trouver notre guichet d’embarquement. Il a d’abord fallu prendre le bus, puis tester notre espagnol laissé sur les bancs de la terminale, pour enfin s’entendre dire qu’il y avait encore de longues heures à attendre. C’est là que vient le moment où l’on a honte… Il nous a fallu un seul regard pour que l’on comprenne tous les deux quel était notre prochain but. On a alors réarnaché nos sac sur leur mulets, à savoir nous, regrimpé dans le bus et quasi couru pour aller : chez Mac Do !!! Mine de rien, voilà la pierre angulaire de cette transition, la bouffe !

Après avoir bien mangé, bien glandé et surtout bien tremblé (de froid), nous avons enfin pu embarquer pour le dernier vol de notre longue traversée. Il était 10h30, 6h30 heure locale, nous étions le 15 Mars et c’était cette fois-ci Buenos Aires.

Nous avons passé 5 mois en Afrique 5 mois qui nous ont paru si court et à la fois si riches. Nous voilà maintenant en Amérique du Sud. On s’était attendu à vivre le trajet le plus fatiguant et le plus difficile moralement. Maintenant que c’est fait, on se rend compte que l’avion c’est pas si mal pour dormir, et qu’on a eu tendance à dramatiser cette étape. Oui ça fait tout drôle de devoir se mettre en jean-baskets-polaire après le tant aimé tee-shirt-tongs-short : Oui on remarque que ça change de marcher sur du bitume après avoir usé la latérite. Oui on prend plaisir à s’endormir sur un matelas et un oreiller. Et Oh oui! On jubile devant un verre de vin rouge à température raisonnable et assiette de viande sanglante. Mais à vrai dire, on s’attendait à un plus grand bouleversement, à un nouveau dépaysement et peut-être même à un choc des cultures. Ce que l’on a trouvé, surtout ce que l’on a ressenti, c’est le retour à des repères qui sont propres à de nombreuses villes latines. Repères qui sont aussi les nôtres.

Pas de choc mais un nouveau départ, c’est déjà le troisième. On commence doucement à se construire une vie a Comodoro Rivadavia, pensant presque aux prochaines escales.

On se dit aujourd’hui que l’on commence à s’habituer à devoir plier ses valises pour les reposer ailleurs. Ce qui devait être une transition au cœur de notre voyage, n’est en fait pas une cassure mais elle s’inscrit dans la continuité. On a simplement fait nos adieux quelque part pour se faire souhaiter la bienvenue ailleurs. Finalement, notre chance reste cette facilité à s’habituer, à s’accoutumer. Dans l’habitude, peu de bouleversements, certes, mais que peu d’excitation.

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Commentaires
T
Alors ca se passe bien l'argentine ?<br /> Je n'ai pas encore eu le temps de consulter tout votre site mais je n'ai pas trouvé les photos promises avec le 4 couleurs !!!<br /> J'espere que votre périple se passe bien<br /> <br /> Tibo, voyageur d'un temps de cotonou
J
... Le PT.
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