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Vivre leur Villes
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  • Deux ethnologues en herbe partent se faire les dents 6 mois en Afrique suivis de 6 mois en Amérique du Sud. L'objectif : faire un reportage sur les conditions d'habitat des nouveaux arrivants urbains.
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9 août 2010

Discussion spontanée

Commentaire de Jmi

"   belle histoire, avec des hauts et des bas. après ouaga, bobo, porto novo, comodoro, que pensez-vous du développement "spontané" des villes?
qui sont les habitants de valparaiso? d'où viennent-ils? que sont deveneus les mapuche?  bises
    
"

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  • Que pensez-vous du développement spontané des villes ?

     Le développement spontané est un des thèmes importants des villes par lesquelles nous sommes passé (sauf peut-être Porto-Novo). L'entreprise reste complexe quant à tirer des traits caractéristiques et généraux sur le rôle et l'influence du développement spontané dans ces enceintes urbaines. Néanmoins il est certains qu'à un moment ou à un autre, soit du fait de manques, de faiblesses ou d'incapacités, il a été ardu de gérer leur croissance ou d'organiser leur planification. Ces manques, faiblesses ou incapacités émanent en premier lieu des autorités compétentes à savoir municipalités, organisations étatiques (ou coloniales selon les époques),....

     La spontanéité, dans ces trois villes, a ainsi été une réponse aux défaults d'urbanisation. Faute d'un pouvoir institutionnel maître de la situation, les populations sont rentrées dans un processus proche de l'autogestion pour simplement obtenir de quoi répondre à des besoins “oubliés” ou laissés en suspend.

     En prenant l'exemple de Bobo-Dioulasso, la colonisation a développé durant des décennies les quartiers “blancs” selon des critères ségrégationnistes, dotant ces derniers de services et infrastructures de base (électrecité, égouts,...) indisponibles pour le reste de la population. Bobo a ensuite fait les frais de sa concurrence avec Ouagadougou laissant la ville dans l'oubli des autorités durant plusieurs années. Pourtant, Bobo-Dioulasso restait attractive pour une bonne part de la population rurale toujours plus nombreuses à vouloir vivre en ville. L'absence d'infrastructures économiques, le peu d'emploi a donc contribué à la précarité des habitants et à l'impossibilité de trouver logements et autres nécessités. Le tout engendrant la naissance de “bidonvilles” comme celui que nous avons étudié, ou en d'autres termes: zones d'habitations spontanée (ZHS). Bobo est donc un exemple assez fort de développement spontané. Comodoro et Valparaiso ont connus à des moments donnés de leur histoire, un phénomène comparable. Les besoins, les conditions historiques, et la mise en exécution sont évidemment spécifiques à chaque ville où nous avons séjourné. De la mème manière, le résultat d'un tel phénomène est plus ou moins positif ou négatif. Les acteurs gérant ces développements spontanés ont parfois laisser s'amplifier et se reproduire le phénomène. Dans d'autres cas, il a pu être minimisé avec une volonté plus soutenue de planification, pour contenir la dîte spontanéité.

    Il en résulte que la seule constante que l'on a pu tirer de ces expériences, consiste à comprendre que, le développement spontané des villes, contrairement à ce que l'on pourrait penser, est largement moins contigent qu'il n'est nécessaire et sans doute inévitable.

Dans certains cas, ce développement agit comme une valve de décompression et sans cette valve, certaines situations de précarités auraient depuis longtemps dégénérées en affrontements, en violence et en larmes. Les développements spontanés se rapprochent quelque part d'une technique de survie.

P8014631

Photo du cerro à côté du nôtre.

  • Qui sont et d'où viennent les habitants de Valparaiso ?

     Au regard de l'histoire de Valparaiso, jusqu'au début du 20 ème siècle, on peut dire que les habitants de la ville viennent du monde entier. Avec l'activité du port, la ville acceuille beaucoup d'étrangers liés en général au commerce (Anglais, Allemands, Français, autres européens, latinos américains...) et un cosmopolitisme qui reste caractéristique de la ville. Avec la chute de l'activité portuaire vers 1910 environ, les Chiliens (descendants d'européens ou non) vont commencer à peupler la ville dans sa grande majorité. La migration au lieu d'être externe est, cette fois-ci, interne (du sud du pays notamment). De plus, Valparaiso va se transformer de plus en plus comme une ville étudiante et va exercer une attraction assez forte sur les jeunes. La région de Valparaiso est ainsi la seconde plus jeune du pays avec 10 % des 15-29 ans. Plus récemment, viennent beaucoup d'étudiants étrangers lors d'échanges entre universités ou écoles, d'une part parce que le Chili a la réputation d'être un des pays les plus tranquils de l'Amérique du sud, d'autre part parce que Valparaiso possède un nombre d'universités impressionnant. Enfin, de nombreux Santiaginos plutôt riches, viennent habiter ou acheter une maison de vacances dans les quartiers les plus aisés de Valparaiso (même si la ville de Viña del Mar collée à Valparaiso est le lieu de prédiclection des élites économiques du pays).

Il convient de dire qu'aujourd'hui Valparaiso possède une population largement plus pauvre qu'avant, du fait de sa décadence économique. Cette population représente une part importante de la population totale de la ville et comprend, elle, presque exclusivement des Chiliens.

  • En ce qui concerne les Mapuches, on devrait écrire un article sur le sujet d'ici peu....

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Commentaires
J
parfait comme toujours.<br /> on attends les mapuche...<br /> biz<br /> jmi
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